Le Scolyte est un petit insecte de la famille des coléoptères, responsable de plusieurs problèmes de santé des plantes.
Que ce soit par ses larves (qui se nourrissent de la sève de l'arbre), par les dégâts qu'il produit au stade adulte en mangeant le bois tendre ou par la transmission d'agents pathogènes, le scolyte représente un véritable fléau pour les arbres du monde entier.
En France, et tout particulièrement dans notre belle région de Provence-Alpes-Côte-D'azur, il est la cause de problèmes spécifiques sur les oliviers (qui, comme les palmiers, sont des arbres emblématiques du Sud) mais également sur les agrumes et, plus généralement, sur les arbres fruitiers.
Leur ponte s'effectue sous l'écorce des arbres, les larves iront lentement se nourrir de leur sève. Quant à l'adulte, il ira consommer le bois tendre du tronc, qu'il ne peut pas digérer sans accompagner celui-ci de spores de champignons qui rendent celle-ci possible.
Le Scolyte est un opportuniste, il est capable de détecter les hormones de stress des arbres abimés et/ou affaiblis (que ce soit par une forte chaleur, une tempête …) et d'aller y pondre ses œufs.
La lutte contre cet insecte ravageur est délicate, car ceux-ci se cachent au cœur de leurs galeries creusées sous l'écorce, ils sont donc quasiment invisibles.
Malgré tout, il existe plusieurs solutions pour limiter l'infestation et, dans certains cas, la stopper complètement:
En cas de non traitement sur le long terme, le pourrissement ainsi que la chute de l'arbre contaminé est à prévoir.
Les cochenilles sont une famille d'insectes hémiptères qui sont toutes, sans exceptions, parasites, et, dans certains cas, ravageurs de plantes.
C'est une espèce où l'on constate un fort dimorphisme sexuel (différence d'aspect notable du mâle et de la femelle d'une même espèce) le male est un insecte plus grand et ailé possédant une longue paire d'antennes, la femelle quant à elle ressemble à une larve un peu plus développée, et selon les espèces, reste fixée à sa feuille dite "hôte" et s'en nourrit jusqu'à sa mort, car au stade adulte, la cochenille femelle est immobile.
Selon les espèces, elles développent plusieurs moyens de défense en produisant des secrétions durcissantes qui viennent enrober leur corps.
Les filaments blanchâtres observables ici sont secrétés pour protéger les œufs et les larves.
Ce "bouclier" ainsi que leur fibres cireuses les rendent plus résistantes aux traitements insecticides, une solution à minima aqueuse est nécessaire.
Ce sont des insectes dits "piqueurs-suceurs" dangereux pour les plantes, car elles se nourrissent de leur sève et, donc, les affaiblis.
De plus, la cochenille produit du "miellat" qui est une substance favorisant le développement de la fumagine, maladie cryptogamique dangereuse pour les plantes et arbres, fruitiers notamment.
Le miellat qu'elles produisent n'est rien de moins que les excréments de la sève qu'elles ingurgitent et rejettent.
De leur manière de se nourrir découle un autre risque : le développement de bactéries et virus, car, pour se nourrir de cette sève qu'elles affectionnent tant, elles percent les feuilles (dans les endroits les plus tendres) et favorisent donc la transmission d'agents pathogènes.
Elles adorent l'humidité et la chaleur, qui aident à leur développement.
Aussi, il est important de veiller à la bonne aération des plantes, car une végétation trop dense favorise cette humidité qui aide à leur développement.
Le montage photo à droite montre ici la cochenille dite "farineuse" en raison de l'aspect des filaments protecteurs qu'elle produit.
Les pucerons sont des insectes dits "piqueurs-suceurs" de la famille des Aphidoidea qui regroupe près de 5 000 espèces.
Ce sont des insectes capables de reproduction par parthénogenèse, c'est à dire que la femelle peut engendrer seule des héritiers reproducteurs, fait qui a une grosse incidence sur leur rapidité de reproduction.
Les études menées sur cet insecte démontrent son attrait pour la fraicheur, il se reproduit plus vite et en plus grand nombre quand la température avoisine les 10°C.
Ils se nourrissent de la sève de leur plante "hôte", ce qui induit un fort affaiblissement sur le long terme de la plante, et sur le long terme, sa mort.
Des 5 000 espèces de pucerons présentes sur terre, on en dénombre 450 qui se nourrissent exclusivement de cultures générées par l'homme.
En plus d'un affaiblissement de la plante (et de sa potentielle mort) se rajoute un facteur encore plus déterminant dans sa qualification d'insecte nuisible, qui est la transmission de virus végétaux (maladies cryptogamiques).
Car les pucerons produisent une substance appelée "miellat" qui n'est rien d'autre que les excréments de la sève ingérée, qui favorise notamment la contamination de la plante par la fumagine, qui est une maladie cryptogamique.
Depuis plusieurs années, des études ont démontré qu'une relation mutualiste entre les pucerons et les fourmis s'était crée, en effet, celles-ci se nourrissent du miellat produit par les pucerons, en échange de quoi elles les protègent de certains prédateurs et assurent leur transport. les observations montrent également que les pucerons ont tendance à produire plus de miellat afin de satisfaire les fourmis.
La lutte biologique contre cet insecte est compliquée, en effet, la colonie qui se développe le fait uniquement au verso des feuilles, ce qui rend les pulvérisations insecticides moins efficaces. De plus, leur reproduction fulgurante leur permet, en cas de "zone manquée" par le traitement insecticide, de rétablir la colonie à sont état d'origine en quelques jours.
Les Tétranyques tisserands ou araignées rouges sont des insectes de l'ordre des acariens extrêmement petits (environ 1 mm pour l'adulte) qui se nourrissent de tout type de plantes et en sont de véritables ravageurs.
Leur pullulation, tout particulièrement en été et/ou pendant des périodes de chaleur, qui favorise et accélère grandement leur reproduction.
En effet, les araignées rouges sont capable de pondre une centaine d'œufs par jour, à la fin de la période estivale, se ne sont pas moins de sept générations (en moyenne) qui ont été produites.
De plus, il est important de noter que cette espèce d'insecte est capable de parthénogénèse (c'est à dire que la femelle peut pondre des œufs viables sans avoir recours à la reproduction classique avec un partenaire de sexe opposé).
Ils s'attaquent aux feuilles de nombreuses plantes, d'intérieures comme d'extérieures.
Les potagers, les plantes ornementales ou encore les arbres, tout y passe car ces insectes sont extrêmement polyphages. Ils piquent dans les parties les plus tendres des feuilles et en aspirent le suc cellulaire, ce qui engendre un affaiblissement important de la plante attaquée et peut même entrainer sa mort sur le long terme. Vous pourrez observer vos arbres fruitiers perdre leur rendement en fruits, vous remarquerez des taches jaunes à brunâtres sur les parties supérieures des feuilles et également des toiles fines tissées autour de celles-ci; toiles qui peuvent enserrer les organes de la plantes et encore plus accélérer le processus d'affaiblissement.
Le traitement de votre végétation infestée est important, les tétranyques tisserands sont capables de coloniser facilement les plantes voisines ou trop rapprochées les unes des autres, les éloigner vous permettra de limiter l'infestation.
Une pulvérisation d'insecticide biologique restera le traitement le plus efficace et surtout, le plus durable.
La Pyrale du Buis est un insecte de l'ordre des Lépidoptères (papillons), ravageur de cultures appelé communément "défoliateur", ce sont ses chenilles qui posent le plus de problèmes aux cultures.
Au stade imago (le stade adulte) le papillon, qui est, de base, nocturne (peut voler de jour si dérangé) pond ses œufs au niveau ou le buis est le plus danse, afin de protéger ses futures larves et nymphes.
Sa présence sur le territoire Français fut constaté à partir de 2007, et à gagné, en une décennie, l'entièreté des régions française.
C'est un nuisible en provenance d'Asie ayant contaminé des cultures importées, malheureusement, notre territoire national ne possède pas assez de prédateurs naturels envers cette espèces, ce qui explique sa colonisation rapide.
De plus, ces insectes défoliateurs apprécient énormément les hautes températures, et profitent notamment du dérèglement climatique en cours, il a d'ailleurs été observé que les températures au delà de 25°C accélèrent fortement leur développement.
Un Buis envahi est difficile à diagnostiquer, les larves et chenilles, à leur premiers stades de développement, ne mesurent que quelques millimètres, mais vous pourrez rapidement repérer les premières feuilles jaunies et dentelées.
Il est important de noter que les chenilles, même si elles sont dangereuses pour le buis, ne le sont pas pour l'être humain, un premier travail de "dégrossissement" de l'invasion en retirant les chenilles à la main est donc possible, mais pas suffisant.
Lutter seul contre une invasion de Pyrale n'est généralement pas probant, il vous faudra de nombreuses heures de travail et de patience afin de retirer toutes les chenilles, et il en suffit d'une seule pour reformer entièrement la colonie.
La pulvérisation aux champignons parasites est la lutte écologique ayant montré le plus de résultats.
Le nom de "Noctuelle" est un terme générique, il représente enfaite l'ensemble des papillons nocturnes, et leurs chenilles, aussi appelées "ver gris" sont de vraies ravageuses de plantes et arbres fruitiers.
Tout comme leur imago (papillon adulte) les chenilles sont nocturnes, elles passent leurs journées cachées sous le revers des feuilles, au cœur des fruits, des tiges de plantes ou encore dans le sol.
Le terme de noctuelle représente un vaste ordre d'insectes, la chenille prend même différentes formes selon l'espèce de papillon qui l'aura pondue, elle aura aussi différents comportements alimentaires.
Comme précisé plus haut, ces chenilles sont de véritables ravageuses et représentent un fléau dans le domaine de l'agriculture :
Pour les espèces s'attaquants aux pelouses , la chenille s'enfouira sous terre pour se nourrir des racines du gazon.
Pour les espèces s'attaquants aux arbres fruitiers (chenilles dites "terricoles") , les chenilles iront se loger au cœur de ceux-ci, affectants le rendement fruitier de l'arbre, ainsi que l'aspect des fruits.
Pour les espèces s'attaquants aux plantes (chenilles dites "défoliatrices" ou "mineuses" selon, la mineuse creuse dans les tiges et pétioles des plantes), elles iront se nourrir des feuilles, voir des tiges, entrainant l'affaiblissement, plus ou moins important de l'arbre.
Les attaques les plus visibles sont sans aucun doute celles des chenilles "défoliatrices" car on peut constater les dégâts assez rapidement sur les feuilles, qu'elle dévorent avec toujours plus de voracité à mesure qu'elles grandissent.
Les terricoles, quant à elles, s'enfouissent dans le sol au cour de la nymphose, également le jour jusqu'à la tombée de la nuit.
La pulvérisation insecticide ne suffit pas toujours en fonction de l'espèce invasive, une injection d'insecticide dans le sol viendra a bout des chenilles terricoles qui se cachent dans le sol.
La femelle papillon ira pondre pas moins de 1500 œufs en une saison de ponte, ce qui rend l'invasion encore plus nuisible, à la fin de l'été, une moyenne de 4 générations aura été produite.
Les Psylles sont des insectes "piqueurs-suceurs" de la famille des hémiptères, regroupant des centaines d'espèces.
Véritables ravageurs de cultures, elles font penser physiquement à des cigales miniatures ou bien à des pucerons ailés.
Tout comme la cochenille et le puceron, la psylle se nourrit de la sève de la plante hôte en piquant dans les parties tendre et en absorbant le liquide cellulaire, ce qui entraine un affaiblissement potentiellement important de la plante mais favorise également le développement de certaines maladies cryptogamiques comme la fumagine, et peut entrainer sur le moyen à long terme, sa mort.
Regroupant un nombre d'espèces assez important, chacune a sa plante hôte favorite, on peut notamment citer : la psylle de la pomme de terre, la psylle de la tomate, la psylle du bouleau ou encore la psylle de l'olivier.
Son apparence change en fonction de son espèce, certaines seront plutôt brunes, rougeâtres, vertes ou même blanchâtres.
Leur cycle de reproduction s'étend de mars à août, il est donc important de surveiller sa végétation et ses arbres fruitiers afin de repérer les premiers signes d'invasion.
Aussi, tout comme le puceron, elles sont productrices de Miellat (liquide favorisant le développement bactériologique et fongique). Vous pourrez observer tout d'abord les dégâts au niveau des feuilles, qui seront bien enduites de cette substance collante.
A partir de là, il ne faut plus attendre et effectuer un traitement insecticide pour en venir à bout, afin de traiter l'invasion et de freiner un éventuel développement de fumagine (maladie cryptogamique).
Les aleurodes ,aussi appelées "mouches blanches", sont de petits insectes "piqueurs-suceurs" de la famille des hémiptères.
Ce sont de véritables ravageurs de cultures, car ils entrainent un affaiblissement de l'arbre envahi en se nourrissant de sa sève, mais également en produisant du miellat qui est un liquide vecteur d'agents phytopathogènes tel que la fumagine.
Comme beaucoup de nuisibles de ce genre, on retrouve une espèce différente en fonction des plantes. L'aleurode ira se nourrir de l'olivier, du tabac ou encore d'agrumes, mais il est particulièrement friand de plantes potagères telles que les cucurbitacées, les tomates…
Ces insectes apprécient tout particulièrement les climats chauds, ils raffoleront donc des plantes en serres, en effet, il semblerait que ces petites mouches blanches ne supporteraient pas le froid. Un ralentissement de la reproduction et développement de l'insecte nuisible est observable en dessous de 20°C.
Les serres leur permettent une sorte "d'hibernation", les protégeant ainsi du froid, il est donc important d'apporter un oeil attentif si vous en possédez une.
Vous pourrez détecter leur présence en observant les larves aux versos des feuilles de la plante hôte, aussi, les mouches s'envoleront en nuées dès que vous toucherez aux feuilles.
Responsables entre autre du développement de la fumagine (qui empêche la photosynthèse de la végétation) en déposant leur miellat sur les feuillages et les fruits, vous pourrez aussi observer une baisse de rendement des arbres fruitiers.